
Lorsqu’il est question d’intelligence artificielle et d’automatisation, une idée revient fréquemment : celle que déléguer des tâches à une machine reviendrait à "tricher". Comme si automatiser des processus grâce à des outils comme Make.com retirait une part de mérite, ou rendait le travail "moins authentique". Cette perception, bien qu’intuitive pour certains, mérite d’être déconstruite. Car en réalité, l’automatisation n’est pas une échappatoire au travail, mais une extension de l’intelligence humaine.
Une confusion entre effort et valeur
Dans beaucoup de cultures professionnelles, la valeur d’un travail est encore associée à l’effort visible. Travailler tard, répondre à des e-mails à la main, recopier des données, effectuer manuellement des tâches répétitives : tout cela est souvent perçu comme des signes d’engagement. Pourtant, est-ce cela qui crée de la valeur réelle ?
Automatiser ne signifie pas fuir l’effort. Cela signifie réallouer cet effort là où il compte vraiment : sur la stratégie, la créativité, la réflexion, l’innovation. En déléguant les tâches répétitives à une machine, on ne triche pas. On optimise.
L’IA comme partenaire, pas comme remplaçante
Des outils comme Make.com permettent aujourd’hui de relier des applications entre elles et d’y intégrer des modèles d’IA (comme GPT) pour traiter du texte, analyser des données ou même prendre des décisions basiques. Ce que certains voient comme une forme de "robotisation", d'autres le comprennent comme un partenariat homme-machine.
Il ne s'agit pas de remplacer l'humain, mais de lui permettre de fonctionner à un niveau supérieur. Là où l’humain fatigue, l’IA exécute. Là où l’humain réfléchit, l’IA soutient. Ce tandem peut libérer du temps, de l’espace mental, et surtout de l’énergie.
Automatiser, c’est aussi comprendre
Créer une automatisation sur Make.com, même simple, demande de réfléchir à la logique des tâches. Cela pousse à modéliser ses propres flux de travail, à les optimiser, à les questionner. Ce n’est pas une fuite en avant, c’est une prise de recul.
L’automatisation, loin de nous éloigner de notre métier, nous en donne une vue d’ensemble. Elle oblige à mieux comprendre les outils que l’on utilise, les données que l’on génère, les leviers sur lesquels on peut appuyer.
Un gain d’autonomie
L’un des malentendus les plus fréquents, c’est l’idée que seuls les "techs" ou les développeurs peuvent automatiser avec l’IA. En réalité, des plateformes comme Make.com rendent cela accessible à toutes les personnes curieuses et prêtes à expérimenter.
Automatiser devient alors un acte d’autonomie : ne plus dépendre d’un service technique, ne plus attendre que quelqu’un développe une solution. Mais la construire soi-même, étape par étape. Même si elle est imparfaite, même si elle est modeste, elle est fonctionnelle. Et surtout, elle est vôtre.
Évoluer plutôt que s’épuiser
Automatiser avec l’IA, ce n’est pas contourner la difficulté : c’est faire preuve d’intelligence stratégique. Dans un monde où le volume de tâches augmente sans cesse, choisir ce qui mérite son attention humaine devient une compétence essentielle.
C’est cela, évoluer : ne plus se contenter d’exécuter, mais décider. Ne plus tout faire, mais mieux faire. Et accepter que parfois, l’outil le plus intelligent, c’est celui que l’on ose confier à une machine.
FAQ – Questions fréquentes
Est-ce que je dois savoir coder pour utiliser Make.com avec de l’IA ?
Non. Make.com a été conçu pour être accessible sans connaissances en programmation. Les blocs visuels permettent de créer des automatisations en glissant-déposant.
Quelles tâches puis-je automatiser avec l’IA ?
Réponses automatiques, génération de contenu, analyse de texte, tri de données, création de résumés, extraction d’informations… Les cas d’usage sont très variés.
Cela fonctionne-t-il avec ChatGPT ?
Oui. Make.com permet de connecter facilement des modèles comme GPT-4 via API pour créer des scénarios intelligents.
Est-ce sécurisé d’utiliser l’IA pour mes données ?
Oui, si l’on respecte les bonnes pratiques : sécurisation des clés API, anonymisation des données sensibles et contrôle des accès.
Cela prend combien de temps à mettre en place ?
Une première automatisation peut être construite en moins d’une heure. L’essentiel est de commencer petit, puis d’itérer.
Glossaire
Make.com : Plateforme d’automatisation visuelle permettant de connecter des applications entre elles sans code.
Scénario : Enchaînement d’actions automatisées sur Make.com.
API : Interface permettant à deux applications de communiquer entre elles.
Automatisation : Processus visant à rendre automatique une tâche ou un ensemble de tâches.
Prompt : Requête textuelle envoyée à une IA comme GPT pour obtenir une réponse.